Selon les médias étrangers, le fournisseur allemand de pièces automobiles Ruester GmbH a déclaré que, parce que les coûts élevés de l'énergie ont causé dans une certaine mesure des problèmes de liquidité de ses actifs, l'entreprise a demandé une restructuration de l'autogestion. Une restructuration auto-administrée est une procédure de faillite spéciale qui donne plus de poids au propriétaire de l’entreprise.
Ruester réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 120 millions d'euros et compte deux acquisitions en 2022. « En raison d'un financement insuffisant lors du processus d'acquisition, de retards dans le processus de transfert et d'intégration de l'usine acquise et d'augmentations significatives des coûts, notamment des coûts énergétiques, l'entreprise est actuellement confronté à des problèmes de flux d'actifs", a déclaré Ruester dans un communiqué.
Dans le cadre du processus de faillite, Ruester va chercher un repreneur pour maintenir l'entreprise à flot.
Environ 722 entreprises allemandes ont fait faillite en octobre, soit une hausse de 15 % par rapport à l'année précédente, selon l'Institut de recherche économique IWH. La hausse des coûts de l'énergie provoquée par la réduction des approvisionnements en gaz naturel de la Russie est l'une des raisons de ces faillites.
Les pénuries de pièces détachées et la hausse des prix des matières premières exercent une pression financière sur les fournisseurs européens de pièces automobiles de niveau 2 et 3, les obligeant dans certains cas à renégocier leurs prix avec les fournisseurs de niveau 1 ou à exiger des injections de capitaux, ou encore à faire face aux risques auxquels ils sont confrontés. La troisième option est la faillite. La flambée des coûts de l’énergie exacerbe la pression sur ces fournisseurs.
